Du CES au CESIR

Le CESIR Centre de recherches et d’interventions sociologiques, ou en anglais Center for Sociological Intervention & Research, est le nouveau nom que s’est donné le CES – Centre d’études sociologiques qui, sous l’impulsion de Maurice Chaumont et puis de Luc Van Campenhoudt et de Jean Remy, a introduit, porté et consolidé la sociologie à l’Université Saint-Louis – Bruxelles pendant 40 ans (1978 - 2018).

S’inscrire dans une histoire féconde

Depuis sa création, le centre a privilégié des thématiques à fort impact sociétal. Ainsi, dès la fin des années 1980, le thème du corps, de la santé et de la sexualité a été central, donnant lieu à de nombreuses publications de la part de Luc Van Campenhoudt, de François Delor et de Michel Hubert, entre autres. En 2000, les chercheur·e·s décident de créer L’Observatoire du Sida et des sexualités qui, en étroite collaboration avec le centre, s’est développé pour devenir aujourd’hui, un acteur incontournable, tant dans la société civile que dans le monde académique belges, lorsqu’il s’agit d’aborder les maladies sexuellement transmissibles et les sexualités. Depuis 2021, L’Observatoire est à l’ULB mais plusieurs membres restent associé·e·s au CESIR.

S’inscrire dans une histoire féconde, veut également dire que le relais est passé vers de nouvelles générations de têtes chercheuses. Ainsi, l’impulsion donnée par Jean Rémy (1928 - 2019), l’un des pionniers de la sociologie urbaine en Belgique, est encore palpable dans les recherches qui sont menées aujourd’hui au CESIR, notamment dans l’axe « Villes, territoire et environnements ».

Il en va de même des recherches menées par Ural Manço sur l’immigration et les relations interculturelles qui étaient parmi les premières en Belgique, dans les années 1980, à croiser ces thèmes avec une approche inspirée de l’interactionnisme symbolique. Manço est maintenant professeur de sociologie à l’Université d’Aksaray en Turquie mais depuis, le relais est pris par d’autre chercheur·e·s du CESIR (Consultez l'axe 3 du CESIR).  

Analyser les phénomènes sociaux contemporains

Le CESIR mène des recherches fondamentales et situées, des interventions et des recherches-actions, des séminaires et des journées d’étude autour de trois thèmes :

Sur ces problématiques et ces terrains, le CESIR privilégie la complémentarité des méthodes et des techniques de recherche, l'interdisciplinarité et l'implication des acteur·trices concerné·es.     

Un centre généraliste, une équipe de spécialistes

Constitué d’une vingtaine de membres, sociologues et anthropologues, mais également géographes, juristes et psychologues, le CESIR mise sur la complémentarité des approches théoriques et méthodologiques pour analyser les phénomènes sociaux contemporains.

Articulant exigence et créativité théoriques, rigueur et innovation méthodologiques, pertinence sociétale et un souci permanent de fidélité empirique, la réalisation des projets de recherche repose sur un travail collectif et une culture de débats scientifiques, tant en interne qu’en externe. (Consultez les pages activités et séminaire du CESIR)

Un ancrage local, une ouverture globale

Situé au cœur de la ville cosmopolite et multiculturelle qu’est Bruxelles, le CESIR en a fait un terrain de recherche privilégié. Cet ancrage local va de pair avec une ouverture globale, à travers les collaborations tissées avec des réseaux de chercheurs et d’acteurs en Australie, au Bénin, en Bolivie, au Brésil, au Burkina Faso, au Burundi, au Chili, au Congo, en Flandre, en France, en Espagne, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Maroc, au Paraguay. (Consultez la page "réseaux" dans les activités du CESIR)

Localisé sur le campus Saint-Louis Bruxelles de l'UCLouvain, centre adhérant de l’Institut IRIS-L spécialisé en sciences humaines et sociales, le CESIR développe des collaborations et mène des projets interdisciplinaires en partenariat avec des collègues des universités bruxelloises, belges – francophones  et néerlandophones – et européennes.

Un laboratoire méthodologique

Poursuivant le développement de la méthode originale de l’analyse en groupe, mise en œuvre à de très nombreuses reprises dans différents domaines de l’action publique (enseignement, justice, travail social…) et de l’action collective, le CESIR a également la responsabilité d’enquêtes quantitatives d’importance (notamment au sujet de la mobilité) et le plus souvent, met en œuvre des méthodes d’observation et d’enquête de terrain.

Médiateur dans l'espace public

Que ce soit en développant des projets propres ou en réponse aux appels d’offre de commanditaires (Politique Scientifique Fédérale, Innoviris, projets Européens, Fondation Roi Baudouin, cabinets ministériels et administrations, institutions et associations….), le CESIR, tant par les thèmes explorés et les démarches méthodologiques adoptées, que par les produits et services qu’il délivre (rapports, publications dans des revues scientifiques ou d’intérêt général, organisation de séminaires, colloques ou journées d’étude…), a la volonté d’intervenir comme médiateur dans l’espace public :

  • en impliquant les publics et les acteurs·trices concerné·e·s dans la production de connaissance;
  • en veillant au respect scrupuleux de l’autonomie et de la responsabilité de la recherche universitaire;
  • en s’inscrivant dans un esprit de service à la communauté et poursuivant la pertinence sociale des recherches menées;
  • en visant, sans confondre les registres, à fonder l’action publique, la décision politique ou le changement social, sur une connaissance et une analyse partagée des phénomènes sociaux.